Trois jours, c'est bien court, laissons la Truffe à ses rêves car la remontée s'amorce déjà mais pas question de quitter le Berry sans passer par le pôle porcelaine.

 La ville possède la plus vaste manufacture de porcelaine de France actuellement en fonctionnement. La porcelaine s’installe en Berry à la fin du 18 ème siècle à Mehun.

Auparavant, la cité était une ville drapière. Les tisserands étaient installés dans différents quartiers, vers le Ravelin, Barmont, mais aussi au centre ville. Tous les métiers étaient représentés, du planteur, au rouisseur et tisserand. Dommage rien ne parle vraiment de ce passé qui vous le pensez bien aurait retenu toute mon attention !

 Pourtant des recherches archéologiques ont permis la découverte de plombs fermant les balles de tissus et différents lieux de la commune rappellent cette activité, comme le toponyme les Chènevières.

Les tisserands vont disparaitre à l’arrivée massive de la porcelaine et la “folie” de l’or blanc en Berry, période faste aux salaires un peu plus intéressants !.  

Un musée dédié à la porcelaine d'art, rien a jeter !

Et la ville affiche haut et clair sa spécialité !

Et pour les autres spécialités, culinaires cette fois? Bin faudra attendre demain !

260 km de canal qui traversent l'Allier, du Cher et du Loir-et-Cher.
Le Canal de Berry est un  drôle de canal , trop étroit pour avoir été « rentable », mais trop charmant pour être laissé à l'abandon.

Déclassé puis aliéné à partir de 1955, le canal a été vendu pour un franc symbolique du kilomètre aux communes riveraines qui en font ce que bon leur semble . Certaines l'ont conservé totalement ou partiellement en eau, d'autres l'ont abandonné aux broussailles, d'autres enfin l'ont bouché, ont construit dessus.

Ce découpage aléatoire rend sa réhabilitation difficile alors qu'il serait un bonheur pour les amoureux du tourisme fluvial !

Il faut dire qu'il a du charme le bougre !

Nous l'avons rencontré à Bourges mais surtout à Mehun sur Yèvre où il borde les jardins du Ducs et entraine le promeneur peu pressé dans une randonnée bucolique

L'association pour la réouverture du canal du Berry (ARECABE) œuvre depuis 1996 pour sa réhabilitation. Déjà, une portion de 12 km avec 5 écluses de Selles-sur-Cher à Noyers-sur-Cher fonctionne à nouveau depuis les années 1990.

Une autre de 3 km avec 2 écluses fonctionne à Vierzon. Et en plusieurs endroits des pont-levis ont été réhabilités, facilitant la navigation de petits bateaux électriques loués à l'heure ou à la demi-journée.

Des aires de stationnements sont installées de part et d'autres du canal, celle de Mehun nous a accueilli pour deux nuits calmes et sereines

- "Waouff, wouaff,  Laissez- moi vous raconter ça ! On ne me donne pas si souvent la parole !

- " Vas-y la truffe, fait les rêver...

collégiale Notre Dame Mehun sur Yèvre (18)

Du château à la place, et de la place à l'église, il n'y a que deux pas ! Là encore nous sommes gâtés...

Dès l'entrée c'est un grand tableau signé GRANDIN 1886 qui nous attend. Il a été peint d’après le cartonnage de Momet. Il représente Jeanne en adoration devant la Vierge, avec le château en arrière-plan.

et plus surprenante , une Jeanne hyper moderne vient compléter la collection !

Cette statue en bois polychrome est installée dans la chapelle Saint-Joseph de la collégiale. C’est une oeuvre de François Brochet des années 55.

Je crois que j'ai quand même fait fort sur ce coup là !!!

J'ai battu Claire.... lol et pour les informations c'est pas que je sois devenue une experte c'est juste que Mehun est une ville qui honore Jeanne et qui donne beaucoup d'explications aux néophites que nous sommes....

Un grand merci à notre guide...

Découverte de belles Jeanne dans le château...Pourquoi?

Petit cours d'histoire...

C’est dans la grande salle du château que le roi lui remet, à elle et à sa famille, ses lettres de noblesse à “la Noël” 1429.

Mais une question me tarabusque, si j'ai bien compris Chantal parlerait de bourges pour cet anoblissement? Qu'en est- il ?

Ici ou ailleurs, elle fut anobli c'est sûr et c'’est sans conteste un acte fort qui, avec la convocation des états généraux et la mort du souverain, font entrer le Berry dans les grandes heures de l’histoire de France.

Certains prétendent que le bruit de ses pas résonnent encore dans la tour !...

Deuxième statut, en biscuit de porcelaine, probablement du Sévres, elle est signée Berthoz.

Cette statue fut achetée lors d'une vente au enchère, le modèle servira pour une autre Jeanne, installée en 1901 sur la place du château...

Allons-y voir...

1500 parcelles de jardins cultivés sur 135 hectares, c'est super comme promenade matinale et en plus, la pluie a cessé ! 

A l’époque gauloise, le site de la future ville de Bourges était un promontoire entouré de marécages formés par les vallées de l’Yèvre et de l’Auron.

L’histoire des Marais de Bourges commence véritablement sous le règne de Louis XIII : pour financer les campagnes militaires de la guerre de Trente ans, le monarque exige un impôt extraordinaire. Pour s’en acquitter, le maire et les échevins décident alors de vendre les «Communaux» à des religieux et notamment aux Jésuites.

Ceux-ci louent leurs terres à des maraîchers qui vont s’appliquer à drainer, assécher et mettre en culture ces marécages insalubres . Pendant 3 siècles, et jusqu’au début du XXe siècle, les Marais alimentent en fruits et légumes la population locale.

Aujourd'hui encore ces nombreux petits jardins et des construction vernaculaires donnent du charme à cette partie de la ville au calme appréciable et aux vues imprenables sur la cathédrale.

 les Marais de Bourges sont classés "Site naturel."