La pâte de terre sera moulée à la main
C'est le travail des femmes: les mouleuses.

La pâte est moulée à la main dans un moule en fer ou en bois, dont le fond est préalablement sablé pour éviter de coller. Pour l'élaboration d'une tuile creuse, la plaque obtenue est posée sur une forme courbe en bois.

Le séchage est effectué à même le sol en plein air ou sur des étagères disposées dans de grands hangars ou séchoirs ; ces derniers se caractérisent par une toiture aux longs pans qui arrivent très près du sol et qui laissent ainsi passer l'air mais non la pluie. Quelques jours ou semaines, selon la saison et le temps, sont nécessaires au séchage des produits.

Toujours grâce  à la rivière et à sa terre argileuse Saint Rémy vit fleurir bon nombre de tuileries à la fin du 19 ème siècle.

Il en reste une bien visible dans le village au lieu- dit les tuileries

     Fabriquer des tuiles nécessite la présence d'argile, de sable et d'eau et de bois pour le four. Ces quatre éléments indispensables existant en abondance sur la commune, c'est tout naturellement que les tuileries s'y sont installées.

      La fabrication restera artisanale jusqu'au 18 ème siècle mais tout de même abondante, si l'on en croit les divers contrats de l'époque, qui portent sur la livraison de plusieurs milliers voire dizaines de milliers de tuiles.

  Le 18ème siècle voit l'essor de la construction pour faire face à la croissance importante de la population.

      L'essor va se poursuivre jusqu’au début du 20 ème siècle. Peu à peu le glas sonnera pour les tuileries de Saint Rémy qui fermeront leurs portes, obligeant les habitants de la commune et des alentours a se tourner vers d’autre entreprise comme les papeteries de Descartes.

La dernière, la briqueterie Chicot fermera ses portes dans les années 1970.

Dis papa est- ce que tu pêches toute l’année ?

Oui, je pêche en toutes saisons. En janvier, c’est le carnassier ; Février : friture et  ablettes.

De mars à fin avril, j’aime taquiner la carpe et l'anguille.

Mai, c'est la réouverture du carnassier que je pêche l'été et l'hiver. L'hiver je pêche aussi de la friture.

Mais pourquoi tu aimes tant la pêche ?

J'aime la pêche pour la tranquillité, la nature et l'environnement. Je remets la plupart de mes poissons à l'eau mais c'est le plaisir de les sentir au bout de la ligne et de raconter mes exploits à ma famille et à mes amis.

Et j’aime voir que ma rivière vit :  perches,  brochets,  sandres,  black-bass, gardons,  brèmes,  goujons,  vairons,  barbillons,  chevaines,  silures,  carpes, des tanches.

Explique moi comment tu peux pêcher autant de poissons différents et avec quoi ?

Les carnassiers se prennent au  vif*, au leurre* ou à la cuillère.

Pour les  carpes, j’utilise la bouillette, y’en  a pour tous les gouts !

Fraise, tutti frutti, poisson, vanille, chocolat.

J’aime bien aussi pêcher au chènevis*  et parfois au maïs ou au blé  .

Les anguilles ne résistent pas aux vers de terre.

Et je mets la petite friture au régime asticots !

Raconte-moi une histoire de belle pêche.

Ce que les pêcheurs appellent une pêche miraculeuse ?

Oui !

J'étais sur mon bateau quand j'ai pris un silure, un jaune qui faisait environ 80 centimètres. Je savais que ça existait, mais je n'en avais jamais pris. C'est ce que l'on appelle un albinos.

Mais j’ai aussi un joli souvenir de pêche

Un jour alors que je pêchais sur les bords de creuse j'ai eu une drôle de sensation, je me sentais observé !

Lentement, je me suis retourné…. Il y avait un chevreuil, immobile, juste derrière moi. Il me regardait et je le regardais, puis j'en ai vu un deuxième un peu plus loin. Je ne saurais dire combien de temps ça a duré et soudain, ils ont détalé. C’est aussi pour des moments comme ceux là que j’aime la pêche !

* Pêcher au vif pêcher : avec un poisson vivant ou mort à l’hameçon

* Pêcher au leurre : pêcher avec une imitation de poisson ou de ver en plastique

* Chènevis : graine de chanvre

Merci au pêcheur de s'être prêté au jeu avec gentillesse et merci à la fille du pêcheur pour son travail d'écriture. Un joli moment de tranquillité au bord de l'eau.

l'eau permet un végétation luxuriante : plantain, consoude, bambou, saponaire....

Cette proximité de l'eau, la fraicheur des grands arbres permet aussi aux riverains de faire des jardins potagers.

Enfin, nous sommes tombées en admiration devant cette belle allée de peupliers....On aurait bien eu envie ce jour là, d'y déposer un peu nos valises...Nous avons parlé avec notre hôtesse de grandes tables, de pique- nique pris en famille ou entre amis, de sieste à l'ombre des grands arbres bruissants au léger vent de juillet.

Les yeux fermés , on avons imaginé une balade en barque, une pêche miraculeuse .....Le bonheur simple d'un beau dimanche au bord de l'eau....

     La Claise est une rivière dont la source se situe près de l'Etang des Loges quelques kilomètres au sud ouest de Châteauroux, dans l’Indre.

Elle rejoint la Creuse à Saint Rémy sur Creuse après avoir traversé la Brenne, une région d'étangs, de landes et de marais.

La Claise rejoint la Creuse au hameau de Rives. On dit que c'est la rencontre des deux eaux.

      A cet endroit était jadis un prieuré pour femmes fondé en 1117 par Robert d’Arbrisel, également fondateur du monastère de Fontevraud, avec l'aide de la "dame de Rives". Une certaine Sophicia Rainfredis.

Il s'est développé assez rapidement puisqu'au 13 ème siècle il abritait 80 religieuses.

    Il fut  pillé et incendié par les Huguenots lors des guerres de religion

En 1639, l'abbesse de Fontevraud, Jeanne Baptiste de Bourbon, se rend à rives en compagnie de son demi-frère le Roi Louis XIII.

     Voyant le délabrement des bâtiments, ils décidèrent de fermer le prieuré. La chaire et le bénitier seront transféré à l'église St martin d'Abilly en 1883.