A la découverte du village du haut en bas.
Tout en haut l’église, sur le rocher, elle domine la vallée. Habituellement, me direz- vous l’église est au centre du village, certes, mais rappelez-vous qu’ici le clergé était sur la butte, profitant de cet emplacement extraordinaire.
Sa partie primitive remonte au 11ème siècle.
Elle a été bâtie à l’avant des bâtiments monastiques aujourd’hui entièrement disparus. On peut pourtant encore voir à l’intérieur de l’église les marques de passages empruntés pour passer de l’abbaye à l’église.
Plus de traces de ces bâtiments, mais dans la campagne à l’arrière, des vignes témoignent sans doute du travail de défrichement de ces religieux.
Eglise romane, deux colonnes enserrent le porche, on peut encore distinguer des oiseaux, sans doute un couple de cygnes enlacés.
Cette façade fut préservée des intempéries au 17 ème siècle. On y ajoute un couvert nommé ballet.
Laissez moi prendre la clef:
L’intérieur est sobre renforçant l’impression de sérénité au lieu. Au fond, un très beau vitrail raconte le sacre de Clovis à Reims, par l’évêque Saint Rémy. Les vitraux sont comme des bandes dessinées, elle raconte des faits ou des légendes en image. Ils étaient destinés au peuple qui ne savait pas lire.
Une voute gothique, sans doute ajoutée lors de travaux pendant la guerre de 100 ans ou après les guerres de religion.
Encore visible, sur la gauche, un enfeu retrouvé il y a une douzaine d’année lors des travaux de restauration. On voit encore des traces de peinture ocre, rouge.
Il est sans doute du Moyen Age.
Un enfeu, est une tombe creusé dans l’épaisseur d’un mur dans un édifice religieux.
Si vous regardez autour de vous, vous allez sans doute en repérer, il peut-être intérieur ou extérieur à l’église.
L’enfeu est souvent réservé aux nobles, plus rarement à un saint, il peut alors conserver des ossements ou des reliques.
Je crois qu’il y a une histoire de reliques à Saint Rémy mais je ne sais pas trop bien, si un lecteur a une précision à faire, la porte est ouverte.
La statue de Jeanne que je vous avais déjà fait découvrir.
Au sortir, remarquons, un claustra de pierre. C’est une dalle de calcaire, perforée de losanges.
C’est le système ancestral des vitraux, assez rares en France, il n’en existe plus que trois en Poitou-Charentes, mais courant en Espagne. Il me plait à imaginer une survivance des invasions mauresques….
Telle que vous pouvez la contempler aujourd'hui
