Connaissez- vous Saint Chartres?

Minuscule mais jolie bourgade qui recèle quelques petits trésors architecturaux.

A commencer par son église !

Malheureusement, nous n’avons pas pu visiter cette charmante église Sainte Juliette et Saint Cyr car elle était fermée !

Y a-t-il une Jeanne ? Le mystère reste entier ! Une prochaine fois, peut- être, trouverons nous au village quelqu’un, qui connaît quelqu’un, qui a la clef !

Mais nous avons découvert en extérieur l’origine de son nom.

Légende de sainte Juliette et saint Cyr

     En l'an 203,

La matrone Juliette et son fils Cirius alors âgé de 3 ans fuient la cruauté romaine .

Ils partent se refugier en Cilicie dans la ville de Tarse, dans l’actuelle Turquie.

Rattrapé par la justice de Rome, la mère est suppliciée,  écorchée vive, arrosée de poix et pour finir aura la tête tranchée.

L’enfant, lui, tient tête au bourreau .

Il lui crie:

« Moi, aussi je suis chrétien »

Le crâne de l’enfant sera fracassé.

Pour finir, on découpera les deux martyres en morceaux.

Vous avez été nombreux à réagir à mon article sur le travail des sangsues.

Je ne pensais pas qu'on l'utilisait encore de nos jours !

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C'est édiffiant !

Les Grands Linges

Le magique soleil sur les hauteurs pensives

 Fait luire et triompher tous ces grands linges blancs 

Qui, chevauchant leur corde au sortir des lessives, 

Y sèchent, tour à tour inertes et tremblants. 

Ils apparaissent purs, ardents, frais et joyeux, 

Au loin, flottant rappel des gloires printanières,

Bleutés, rosés, baignés d’azur et de lumière,

Fêtant le paysage, ébouissant les yeux.

Mais le soir, c’est l’horreur suprême ! car, alors

On dirait invisible un long troupeau de morts,

Spectres rampants enfouis dans leurs grands draps funèbres.

Pendant que tout noircit, — là ! restant blancs eux seuls,

Ces linges ne sont plus qu’un rideau de linceuls !

Barrant l’horizon vague où montent les ténèbres.

Maurice Rollinat

Nous avons aperçu sur le chemin de promenade quelques plantes qui ont bien dues aider nos lavandières aut’foué.

La plus employée, c’est la saponaire, avant l’arrivée du savon, qui coute, les femmes allaient ramasser la saponaire dans les fossés. Reconnaissable à ses fleurs roses tirant sur le blanc. Elle contient des saponosides qui en font un excellent nettoyant. Le linge blanc, les lainages mais aussi la peau, les cheveux, aucune agressivité, et non polluant, mais s’occupait-on de cela ,on utilisait les tiges, les feuilles et le rhizome.
Ecrasées dans l'eau les feuilles et les racines de saponaire produisaient une mousse savonneuse surtout efficace sur les taches de gras. 

Le rhizome de l’iris séché puis introduit dans  l’eau du dernier rinçage de la buée donnait un parfum agréable au linge fraichement lavé

On pouvait aussi glisser des feuilles de laurier dans les cendres de lavage.

Puis la lavande en petit sac dans les armoires !

Il a pourtant fait la richesse de Moncontour, ce chanvre tant décrié ! On le voit aux très belles demeures, le long de la Dive et ailleurs, on le sent dans l'abondance de ces lavoirs !

Ce qui intrigue le promeneur c’est leur nombre, sur le petit chenal, on en a compté plus de 20, mais je crois avoir lu qu‘il y en aura plus de 50 disséminés dans la ville et ses alentours ! Il y en aurait même eu plus d’une centaine dans les siècles passés ! Certains ont disparu avant que la remise en réhabilitation soit envisagée ! Quel dommage ! Et quel patrimoine !

En 1827, ils apparaissent déjà sur le cadastre Napoléonien, mais c’est le 19^ème siècle qui voit leur apogée. La population s’enrichit grâce au chanvre, mais aussi les légumes et aux ressources offertes par la Dive.

Chaque maison bourgeoise s’équipe alors de son lavoir couvert

Le lavoir fait partie du domaine, comme le parc, les arbres rares !

Les  patrons n’hésitent pas à doter leur lavoir d’éléments de conforts !

Il serait utopique de croire qu’ils œuvrent pour le bien -être de leur domestiques !

Le lavoir, en bord de dive et donc à la vue de tous, affiche surtout le rang sociale de leur propriétaire.

C’est une façon de faire voir son aisance !

Le lavoir s’agrandit, on va même jusqu'à aménager de vraie buanderie !